now it’s yours : a laudanum christmas gift ... track by track...
 
 
J’écoutais déjà beaucoup l’album de t. (paru sur l’excellent label herzfeld) quand j’ai commencé à travailler sur le 2e album de laudanum. Pour moi, son disque était une véritable aberration : Comment un garçon aussi talentueux et doté d’une si belle voix ne faisait pas plus parler de lui...
Je l’ai rencontré un peu plus tard dans un café de bastille, lui ai proposé de chanter sur mon disque et lui ai envoyé un cd avec une demo du morceau que je souhaitais travailler avec lui.
Sa réponse, quelques semaines plus tard: cette version que vous entendez ici pour la première fois.
Pour réaliser cette merveille, t. a enregistré toutes les pistes en jouant sur le cd que je lui avais envoyé. Puis il a retiré le cd et n’a gardé que ses propres pistes... autant dire que j’ai été dérouté et décontenancé quand j’ai reçu le morceau, je ne reconnaissais rien... Je suis rentré chez moi et j’ai reconstitué l’ “oeuvre” en mélangeant sa version à la mienne... J’en étais bouche bée...
J’ai ensuite retravaillé le tout, en épurant chaque version et en enlevant les guitares qu’on peut entendre aujourd’hui sur cette version...
 
 
Jérôme est un ami de longue date. Depuis le lycée Pothier d’Orléans où nous avons tous deux étudié, nos chemins se croisent, même s’il est désormais (et depuis plus de 10 ans maintenant) géographiquement exilé au Québec.
J’essaie de le voir lors de ses passages en France et - comme pour le remix qu’il avait réalisé sur mon premier album - il a très gentiment répondu présent pour le nouveau projet de remixes.
Son choix s’est tout de suite porté sur ce morceau (qui est aussi un de mes préférés) et sa relecture m’a immédiatement emballé... D’une richesse incroyable dans les arrangements, elle transcende l’originale et construit une autre approche dans le traitement de la répétition. Exactement tout ce que j’aime des remixes...
 
 
Mon alter ego, PE, alias Objectile, l’homme sans qui rien n’est possible, sans qui laudanum n’existe pas. Déjà présent sur le précédent disque de remixes de laudanum, il signe ici une version imparable, entêtante. Peu habitué des versions dancefloor, on sent dans ce remix un réel plaisir de l’arrangement et de la distorsion du son... Que du bonheur !
Au chant : Christian Quermalet des Married Monk
 
 
Fc*k, homme de l’ombre et véritable machine de guerre mélodique, quand il veut ! Et là, messieurs dames, accrochez vous, il veut !
On attend donc la suite des aventures: la sortie de l’ombre justement...
 
 
Toujours des hommes de l’ombre, mais pour d’autres raisons... Comme beaucoup d’entre nous, je n’ai jamais vu leurs vrais visages (ils portent en permanence des bandages), même si je corresponds avec eux via internet depuis quelques années maintenant. J’ai composé un remix d’un de leurs morceaux il y a quelques temps et celui-ci a été retenu pour un single du groupe.
Très amicalement, ils ont eu leur revanche. Et plutôt deux fois qu’une, les bougres (voir plus bas...)
Au chant : Laetitia Sheriff
 
 
Un groupe dont j’attends avec beaucoup d’impatience le prochain disque. Je suis leurs activités discographiques et scéniques depuis pas mal de temps, et leur classe, leur son souple et lascif (ils aiment les chats, je crois, ce n’est pas pour rien) est rare dans nos contrées.
Cette version est quasi meilleure que l’originale, plus suave, plus racée... La guitare boisée et la construction en deux parties y sont pour beaucoup. Chapeau bas !
Au chant : Noémie
 
 
On croit entendre Dntel, et puis non c’est Lunt... En grand habitué du son d’Angil - qui chante sur le morceau - M. Gilles Deles n’a pourtant pas hésité à pousser les potards dans le rouge. Ce que j’aime chez lui et dans cette reinterprétation : son radicalisme, l’éviction du refrain (il fallait oser) et son travail sur les pistes originales du morceau, sans un seul ajout “musical” personnel. C’est là que l’entreprise pouvait sembler ardue, et Lunt s’en sort comme un prince. Comme d’hab...
Au chant: Angil
 
 
Et oui, les revoilà : deuxième version de la chanson originale chantée par Laetitia. Après le trip-hop du premier remix, place à la house minimale du second. Ca fonctionne, rien à dire, c’en est presque trop simple pour être vrai. Le prochain tour, c’est moi, les gars, ok ?
Au chant : Laetitia Sheriff
 
 
J’ai toujours connu Alex. Du moins, depuis que je fais de la musique. De près ou de loin, nous avons toujours partagé la musique et travaillé ensemble sur des projets. Je suis fier qu’il ait accepté de faire ce remix.
La basse qu’on peut entendre sur cette version - et qui est jouée par Alex en personne - avait été enregistrée pour la version originale de l’album et puis, au fil de l’avancement du disque, elle avait été écartée au profit d’une basse plus synthétique.
Qu’à cela ne tienne, la voici réintégrée dans une version où l’on sent discrètement les maîtres du genre pointer leurs nez : Cure & God Machine, pour ne pas les citer !
Au chant : Noémie
 
 
Morceau plébiscité par les remixeurs, voici la version de iologic, également chanteur & guitariste du groupe Nestor Is Bianca. On y entend certes les guitares cotonneuses chères au groupe, mais aussi une envie de pousser la chanson dans ses derniers retranchements.
La première fois que j’ai entendu cette version, je me suis dit que c’était peut être la façon la plus naturelle de l’interpréter sur scène, avec un vrai groupe. Elle offre de façon généreuse cette sensation : le besoin  irrépressible de lâcher les machines et de pousser les choses un peu plus loin, en étirant le temps comme un élastique.
Au chant : Laetitia Sheriff
 
 
3 lives en bonus de clôture de cet album et d’abord cette version - chantée à l’origine par Alice - que j’interprète pour la première fois sur la scène de Belfort. Nous sommes en première partie de Nouvelle Vague...
Quelques heures plus tôt, dans l’après midi, une aire d’autoroute aux environs de Troyes... Une ambulance emporte en urgence un des chanteurs prévus ce soir là avec nous sur scène. Dans le camion, c’est vite l’inquiétude, le silence de mort et l’envie de faire demi tour. Nous passerons pourtant une belle soirée en Franche Comté, et une nuit à marquer d’une pierre blanche dans un hôtel du coin. Bien heureusement, nous savions que notre ami allait mieux, qu’on prenait soin de lui aux urgences de Dijon. Malgré tout, nous ne pensions qu’à lui en jouant ce morceau, et les autres...
 
 
Juillet 2006, il fait une chaleur à crever au nouveau casino de Paris. Rien ne se passera comme prévu ce soir là et on gardera même un souvenir assez mitigé du concert, si ce n’est cette version interprétée magistralement par David... Pieds nus, accroché au pied de micro, il donnera ses tripes pendant trois minutes, comme un hommage à son comeback sur scène, après plusieurs années d’abandon. C’est ce que j’aime dans cette version, l’envie presque palpable qu’il avait de retourner au turbin.
 
 
On passe une sympathique soirée en Belgique avec les musiciens de Troy Von Balthazar, puis c’est à nous de jouer. Dans les loges, les choses se corsent : un des chanteurs a trop bu... pourtant, quelques minutes plus tard, il donnera cette version “imprévue” de On the Fire Side.
Poignante, je ne vois vraiment pas d’autre mot. Difficile de dire si elle est meilleure que l’originale, mais l’intention donnée et la voix poussée à bout, écorchée vive, me donne des frissons à chaque écoute. Poussez le volume et écoutez Olivier chanter. Il est ici criant d’authenticité. Ceux qui l’ont vu ensuite danser sur scène avec moi ce soir là n’oublieront pas, c’est certain. et puis même si, moi non !
 
L’intégralité de cette compilation a été masterisée par PE en janvier 2007, à Orléans